Very grateful to Simone Dompeyre, artistic director of the 26th Rencontres Internationales Traverse Film Festival that takes place in Toulouse every year for her article on my film Parenthesis.
[french original text]
“Quand la parenthèse devient le texte central ; non plus une parole accessoire et distincte mais l’ensemble, le « entre », le « dans », la thèse, c’est-à-dire ce dont on parle, discute, cela donne un film de forte envolée, embarquant tout, sans distinction d’échelle, la nature, les constructions, les humains et les chats. Le Super 8 dans son grain, sa matérialité peint ce monde en traces, en traits fugitifs avec parfois, l’arrêt sur la femme souriante, sur la fenêtre donnant sur la montagne et sur ce dos de nageur/euse en seuil, préliminaire à cette excursion hors du monde policé et retrouvé avant de plonger vers les galets blancs. Cependant certains éléments s’imposent parfois inversement à leur taille : le corps de dos dont se devine la chevelure devance des cheveux volant, fouettant l’espace avant leur double en herbe dans la campagne. En effet, un relais de forme ou de potentialité attire le plan suivant : le soleil aveuglant puis la simple ampoule sous abat-jour, puis des spots sans localisation, puis la rampe lumineuse d’un tunnel automobile puis, puis. Une sauterelle sur du pain bien doré, un profil de jeune femme en intérieur, pluie sur rue dans la nuit, paysage de montagne… tout s’enchâine sans perdre haleine. Ces souvenirs sans autre tri sont portés par un bruit décisif que rien n’arrête, au volume en contrepoint avec les images de vacances, de soleil. Ainsi que la mémoire laisse courir son fil en parenthèse de la réflexion, mais en plénitude de ce que l’on a vécu et que l’on vit par Super 8 interposé.”
Simone Dompeyre
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(2023/p.158)
❤️